La prolifération éhontée de l’insécurité routière liée à une multitude de délits est aujourd’hui reconnue en République du Sénégal. La vérité est que très peu de personnes au Sénégal qui ont un permis de conduire connaissent parfaitement le code de la route du pays. De plus, la majorité des usagers de la route au Sénégal, sinon tous, utilisent de fausses licences achetées sur le marché souterrain.
De nombreux accidents de véhicules, dont la plupart sont mortels, en résultent. En raison de ces tristes événements, le gouvernement a commencé à délivrer des permis de conduire à points et à prendre d’autres mesures drastiques. En conséquence, notre mesure tente, entre autres, de décourager le nombre croissant d’automobilistes téméraires de considérer les lois qui réglementent le code de la route.
Les représentants de l’Etat au Sénégal ont déjà engagé des discussions avec les premiers concernés, les acteurs du transport. Selon Jules Aubain Sagna, secrétaire général du ministère des Transports terrestres, la mise en place du permis de conduire bien n’est menée que dans l’intention de se débarrasser des conducteurs manifestement terribles sur les routes du territoire national sénégalais.
A part cela, les membres de la communauté sénégalaise comme Moustapha Cissé, un jeune d’une vingtaine d’années étudiant le code de la route à l’auto-école Privilège, sont globalement favorables à cette décision gouvernementale. Conduire sans bien comprendre les tenants et les aboutissants des règles de circulation est, selon lui, une question très dangereuse. Selon ses justifications, il est donc plus que nécessaire de suivre simultanément des cours de conduite et de code pour pouvoir interpréter les différents panneaux routiers qui indiquent les devoirs, les restrictions ou les dangers.
Selon la conductrice Oulimata Sarr, qui observe fréquemment les infractions au code de la route, étudier la loi et recevoir des instructions de conduite ne sert à rien, et chacun est libre d’agir comme bon lui semble face au mépris flagrant de la loi.
Lamine Faty, professeur de conduite chez Privilège, a également une position ferme à ce sujet. La détermination du gouvernement sénégalais à lutter contre la prévalence de nombreux conducteurs utilisant de fausses pièces d’identité et de faux certificats de conduite est arrivée à point nommé. Selon lui, nettoyer le monde du trafic au Sénégal est plus que d’habitude.